Distribution :

Baltazar Montanaro (voix, violon, bruit-collages)
Martin Mey (voix, clavier, arrangements)
Damien Dulau (arrangements, guitares)
Aron Porteleki (percussions)

©Pierre Wetzel

Dans ce projet, les artistes explorent la pensée populaire au travers d’une sélection de chants traditionnels de Hongrie et Transylvanie. En réponse à cette poésie rurale, ils intègrent aussi de la poésie urbaine hongroise avec l’utilisation notamment de Jòzsef Attila ou Radnoti Miklòs, ainsi que des poèmes contemporains, comme un jeu de miroirs entre trois époques et mondes complémentaires.

Hang est un laboratoire dans lequel se retrouvent dans un élan commun et complémentaire des esthétiques artistiques allant de l’improvisation libre à la musique de transmission orale tout en passant par la chanson ou la musique minimaliste et bruitiste. Les mélodies traditionnelles sont traitées de manière contemporaine et personnelle, avec des sons organiques issus du violon et des voix, des matières électroniques et autres bruit-collages, un instrumentarium artisanal et peu commun.

Les jeux croisés des polyrythmies et le travail des harmonies laissent aussi la place au silence et à l’improvisation. En émergent des chansons pleines d’espace où, au-delà de la compréhension des mots, l’émotion résulte de la transmission de mélodies universelles. La musique de Hang est résolument contemporaine et porte des aspirations artistiques ancrées dans le présent, avec lesquelles nos contemporains peuvent connecter. Par ce biais, ils peuvent questionner leur propre rapport aux origines.

Baltazar Montanaro

Né en 1983 dans le Var, Baltazar est un musicien franco-hongrois imprégné de deux cultures fortes : l’occitane par son environnement familial, et la hongroise par ses racines profondes. Il commence le violon à 9 ans, d’abord dans un cadre classique et traditionnel, puis se tourne à l’adolescence vers la guitare électrique et les musiques expérimentales, inspiré notamment par Serge Pesce.
C’est au Canada, lors d’un séjour, qu’il retrouve le violon, qui devient dès lors son instrument principal. Sous l’impulsion de Pierre Besozzi, il développe une pratique plus rigoureuse et intuitive, jusqu’à en faire son métier. Pour Baltazar, la musique est une matière vivante, plastique, qu’il sculpte par l’archet comme un peintre avec ses couleurs.
Son approche artistique dépasse les codes : il mêle musiques écrites, orales, improvisées, en y intégrant silences, espaces et textures bariolées. Il tisse des paysages sonores ouverts à l’interprétation et à la sensibilité de chacun.
Membre du groupe Zef depuis 2002 (6 albums), il explore les musiques à danser avec une démarche créative forte. Il collabore aussi avec Sophie Cavez, Pablo Golder, ou encore Tadahiko Yokogawa avec qui il fonde le projet Redrails, élargissant ses explorations autour du violon baryton.
Son duo avec Miquèu Montanaro est un laboratoire de pensée musicale, basé sur l’écoute et l’échange. Au sein de sa Compagnie, Baltazar initie des cycles de création centrés sur des collaborations féminines, donnant naissance à Saraï(avec Juliette Minvielle et Sophie Cavez) et Hediyye (avec Zabou Guérin).
Aujourd’hui, il développe un nouveau cycle autour de la voix et de l’écriture musicale avec les projets Missa Monica, Exils ou Théorie des Cordes. Sa démarche reste celle d’un chercheur de sons, en quête d’équilibre, de vibration et de lien entre les mondes.

Martin Mey

Martin Mey est un auteur-compositeur-interprète à la voix singulière, claire et profonde, qui traverse les genres avec une élégance rare. Entre pop, folk, chanson et electronica, sa musique trace un fil rouge émotionnel, intime et universel, depuis ses premiers EPs jusqu’aux albums Taking Off (2014, réalisé avec French 79) et Words (Without) (2019, co-réalisé avec MaJiKer).
Son univers musical, délicat et introspectif, évolue entre clairs-obscurs sonores, mélodies minimales et harmonies subtiles. Il se distingue par une relation de proximité avec le public, où chaque chanson devient un espace de partage sincère.
Martin multiplie les collaborations : avec Fred Nevché pour les projets Décibel et Valdevaqueros, avec Gaël Blondeau dans le duo électro Ghost of Christmas, ou encore avec les compagnies La Croisée des Chemins (jeune public) et Système Castafiore (danse contemporaine, création Kantus).
En 2020, il lance la compilation Lessismmmore et fonde le Minimum Ensemble, un quatuor vocal aux accents folk-pop minimalistes. Avec eux, il crée Paysages Composés, une œuvre hybride mêlant chant, récits de nature et contemplation sonore.
En 2025, Martin développe un nouveau répertoire en français, centré sur des formats acoustiques et intimes, conçu pour sa tournée participative Concerts Faits Maison, jouée chez l’habitant·e.
Parallèlement, il s’investit dans la transmission à travers des projets d’éducation artistique et en tant que coach vocal pour d’autres artistes. Son travail explore les liens entre musique, territoire, voix collective et engagement sensible.
Artiste curieux et pluridisciplinaire, Martin Mey continue d’inventer des formes musicales ouvertes, chaleureuses et profondément humaines.

Áron Porteleki

Áron Porteleki est un musicien hongrois basé à Budapest, reconnu pour son travail sur la scène expérimentale et d’improvisation libre. Batteur de formation, il est aussi altiste, ancré depuis toujours dans la musique folklorique traditionnelle. Cette double compétence nourrit un langage musical singulier, en tension entre racines et avant-garde.
Depuis plus de 15 ans, il explore les formes libres, travaillant dans des contextes très variés : improvisation pure, free jazz, musique contemporaine électronique, noise, métal, et musiques traditionnelles. Il évolue au sein de nombreux groupes et formations, tout en développant des projets personnels à la croisée des esthétiques.
En parallèle de ses projets musicaux, Áron collabore étroitement avec des chorégraphes de renommée internationale, composant et interprétant des musiques de scène pour la danse contemporaine. Son jeu, à la batterie comme à l’alto, s’appuie sur l’écoute, la réaction au contexte, et une grande liberté formelle.
Il se définit moins par des genres que par une approche sensible et transversale, où chaque performance naît de la situation présente. Sa pratique musicale est indissociable de sa réflexion, nourrie par ses études en anthropologie culturelle, qui l’ont amené à considérer la musique comme un espace de dialogue entre traditions, corps et sons.
Áron s’intéresse particulièrement aux liens entre les techniques d’improvisation issues des musiques folkloriques et celles des musiques expérimentales. Il recherche les points de rencontre entre ces langages, jouant avec les formes, les silences, les tensions, dans un rapport intuitif et engagé à l’instant.
Musicien inclassable, il poursuit aujourd’hui un parcours atypique fait de croisements, d’explorations et de collaborations multiples, en Hongrie comme à l’international.

Damien Dulau

Silhouette down by law, portant sur l’épaule l’ombre d’une guitare à l’esprit contrarié : dans la démarche fin de journée, un quelque-chose de Ribot, ré-amorçant le souffle bleu des premiers âges, au sous-sol de l’oncle Tom, mais ne crachant pas sur un détour acidulé à l’étage, où Gilmour dé-concocte 2 avant-derniers doigts de lait noir.

Inscrivant le geste dans l’absolu, au travers de projets solidement hétéroclites (ZEF, Venusberg, NousSommesDesChiens, Fabien Boeuf), ou par d’obliques percées plus personnelles (Habakük, Pommes Dauphine), en incises électriques souvent, acoustiques parfois (mandoline, bouzouki, oud), D va, clope au bec, une ombre absolue sur l’épaule, jusqu’à la prochaine explosion scénique, histoire de ne pas en revenir indemne…