SARAÏ

Au travers de poésies féminines occitanes allant du Moyen-Âge à nos jours et mises en musique et arrangées par le trio avec soin, ce répertoire questionne l’idée, aussi vaste qu’insolvable, de ce qu’est l’amour. Parfois drôles, touchantes, dramatiques ou malicieuses, ces chansons dépeignent les multiples beautés de ce grandiose sentiment. L’amitié musicale qui lie Sophie à l’accordéon diatonique et Baltazar au violon baryton depuis 2007 est un parfait écrin pour les percussions et la voix sensible de Juliette.

La mine d’or culturelle qu’est le CirdÒc (Centre International de Recherche et Documentation Occitanes) et le soutien de la cité de la musique de Marseille ont permis aux trois musicien.ne.s de réaliser une sélection de poèmes exclusivement féminins. Ils s’étalent sur plusieurs siècles et permettent de faire dialoguer des femmes ayant connu des destinées fort éloignées, tout en partageant une langue et une forme d’expression qu’est la poésie. Ainsi, des textes de Louisa Paulin résonnent avec ceux, contemporains, d’Aurélia Lassaque. Marcela Delpastre, L’albanalenca, Bénédicte Bonnet ou certaines trobairitz se trouvent aujourd’hui dans un même tour de chant intemporel.

Saraï. “Je serai” en occitan-provençal est une ode à tous les possibles. Dans la continuité poétique du repertoire de concert, ce format est une invitation à la danse. Un savoureux mélange de compositions inspirées par les danses gasconnes, provençales et de bal folk. Reprenant les mêmes textes et avec le soutien précieux du Chantier à Correns, le bal de Saraï revisite ces récits poétiques avec une approche plus immersive, reliant les mots et la danse dans une ambiance chaleureuse.

Né en 1983 dans le Var (83), il débute le violon à l’âge de 9 ans. Baltazar est un joueur de violon mais aussi un chercheur. Il cherche le souffle et le mouvement dans des sons originaux, se servant de la technique comme outil de recherche sonore et exagérant ses bases classiques pour leur donner une âme propre et nouvelle. Son répertoire et son jeu s’inspirent de ses origines hongroises par des bribes de mélodies traditionnelles et de techniques propres à l’Europe Centrale.
La multiplicité de ses collaborations lui ont permis de développer une esthétique qui intégré chaque fois d’autres styles musicaux. L’originalité de son jeu et sa préoccupation pour le public lui permettent de mêler divers courants musicaux et d’entraîner son auditoire dans son exploration, en utilisant la puissance de la matière sonore pour enclencher le mouvement des corps.

Juliette Minvielle a fait connaissance avec la scène musicale par le biais de son père, André Minvielle, au sein du « Ti’bal tribal », dans lequel elle tient le clavier et le chant depuis bientôt 15 ans : une expérience forte de rencontres musicales où le bal est de mise !
Elle traverse pendant ce temps les contrées. Du chant béarnais aux rythmes brésiliens en passant par la cadence gasconne, elle passe du piano à la voix, du tambourin à la guimbarde, tout en s’inspirant des sonorités collectées lors de ses voyages.
Elle a fait partie des membres fondateurs de « Laüsa », groupe de musique traditionnelle gasconne, au chant et aux percussions, bien connu du public de musique à danser.
En 2023, Juliette Minvielle a créé un seule en scène et tourne, depuis, avec ce spectacle « Solo pour Gugusse ». Elle goûte à d’autres musiques notamment folk maloya en ayant intégré la formule « Bonbon Vodou ».

Accordéoniste autodidacte et travailleuse forcenée Sophie Cavez s’est bien ancrée dans le monde de la musique à boutons. Menant de front ses propres projets et offrant son talent à d’autres, elle a en quelques années dispersé sur les scènes belges et internationales un nouveau son diatonique alliant puissance, charme et sensibilité.
Son duo avec Baltazar Montanaro date depuis plus de 15 ans. Ils ont sorti 3 albums dont le dernier en 2017 et instille une musique pleine de joie, de gaîété et de complicité. Ensemble, ils jouent également dans un quartuor avec le duo suédois Paulson/Åkerlund et ont sorti l’album “Lumen” en avril 2019.