Miquèu Montanaro

MONTANARO (Michel/Miqueù) s’est forgé une identité musicale en tant que compositeur. Passionné depuis ses débuts par les croisements de cultures, tant géographiques qu’historiques, son oeuvre est marquée par ses rencontres avec des musiciens de tous les styles et de toutes les origines. Il a acquis une maîtrise du rapprochement, de la construction de passerelles musicales délicates, qui sans jamais renier ses racines provençales, le porte vers un langage universel.

Montanaro, né à Hyères en 1955, étudie le saxophone avant de faire un long passage par la musique traditionnelle provençale, tendance galoubet-tambourin… Plusieurs centaines de concerts l’ont emmené aux quatre coins du monde, de l’Amérique latine à l’Europe centrale, de l’Afrique à Coursegoules en passant par les USA et l’Indonésie… Si le multi instrumentiste qu’il est facilite les rencontres, c’est aux flûtes qu’il a acquis virtuosité, liberté et inventivité.

Une partie de ses compositions est destinée au théâtre, pièces, ballets, spectacles divers, ainsi que pour des dessins animés et des courts métrages. Il compose également des oeuvres de concert pour des formations jazz, classiques et traditionnelles. En dehors du concert solo Polyphonies en solitaire ou Raga Tambourin, il dirige plusieurs formations dont Vents d’Est, orchestre ouvert qui, depuis 1989, a tissé de nombreux liens musicaux et amicaux avec des invités tels que Nena Venetsanou, Arthur H, Georges Moustaki ou le groupe Dédale et l’ensemble Strada. Il participe également au duo Noir & Blanc avec Konomba Traoré, à l’Ensemble Méditerranéen dirigé par Pedro Aledo, au Trio Alazar avec Keyvan Chemirani et Carlo Rizzo, au Trio Imaginogène avec Fabrice Gaudé et Serge Pesce. Il a créé des oeuvres de musique contemporaine ou improvisée et s’allie à Edmond Baudoin et Carol Vanni pour des performances mêlant danse, dessin et musique. Depuis 2015 il explore en duo avec Christian Sebille les possibilités de dialogue entre musiques traditionnelles et musique électronique dans ELECTRO-AIMANT. Une autre collaboration passerelle se dessine depuis plusieurs années avec Sissy Zhou musicienne virtuose du Guzheng chinois. Il écrit aussi des chansons et des musiques pour plusieurs formations en Hongrie dont le duo Tangòk avec Àdàm Mòser. Il collabore aussi à l’ensemble Kavkazz projet musical et chorégraphique autour de musiques du Caucase.

 

Après avoir  crée et dirigé artistiquement le « Chantier » centre de création des nouvelles musiques traditionnelles, Montanaro se consacre au développement  de sa compagnie (devenue depuis 2019 Cie Baltazar Montanaro) par la diffusion de ses créations et l’écriture de spectacles réunissant chant, peinture, vidéo, danse contemporaine et traditionnelle, bal et musique de rue.

Montanaro est titulaire du D.E. en musiques traditionnelles et enseigne la musique d’ensemble en stage, atelier ou master class.
En 1998, il est lauréat « Villa Médicis Hors Les Murs », l’A.F.A.A. lui attribuant cette bourse pour la mise en oeuvre du tour de la Méditerranée, concerts escales dans les ports méditerranéens de sa composition « Ballade pour une mer qui chante »

 

Malgré son ajournement ce projet a permis la création de la Compagnie Montanaro et la mise en place du « Chantier » centre de création des nouvelles musiques traditionnelles.

Il a en a outre renforcé le festival des « Joutes musicales » de Correns 83.

Montanaro est un musicien riche de la tradition provençale du galoubet-tambourin. Au fil des années est venue s’ajouter l’expérience de multiples rencontres avec des artistes de toutes cultures et de tous styles musicaux, ainsi que l’exploration de divers instruments, traditionnels ou modernes, quelquefois insolites. Parallèlement à son parcours de musicien, Montanaro compose depuis plusieurs années pour des formations allant du trio à l’orchestre symphonique en passant par le groupe Vents d’Est ou des quatuors à cordes. Ses compositions sont aussi bien des oeuvres de concert que des musiques de scène pour le théâtre ou la danse.

Aujourd’hui, Montanaro présente un spectacle en solo et fait découvrir au public toutes les facettes de sa personnalité musicale dans un moment d’échange intime. « Polyphonies en Solitaire » est un résumé en quelques flûtes – une vingtaine – de ses voyages musicaux. Pendant cet impressionnant monologue, défilent plusieurs flûtes de toutes formes et de toutes origines (double flûte, flûte basse, flûtes harmoniques, flûte tambourine…), mais aussi accordéon, saxophone, piano, ocarina, guimbarde etc… Le répertoire, lui, nous emmène dans les pays de l’Est, en Méditerranée et jusqu’en Afrique noire sur les pas du musicien. Une véritable invitation au voyage et à la découverte…

Des bergers hongrois à Hermeto Pascual la tentation de jouer simultanément de plusieurs instruments est grande ; de Jethro Tull à Bobby Mc Ferrin, celle de maîtriser plusieurs voix en une l’est tout autant. Montanaro, une oreille dans le passé et un oeil dans l’avenir, compose à vue, en improvisant sur des thèmes de la tradition provençale ou de sa composition, en utilisant toutes les techniques possibles afin d’enrichir le son de ses flûtes, à deux voix, à trois voix, jeu rythmique, jeu à bourdons, jeu avec le public…

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